jeudi 29 avril 2010

Moi et ma (maudite) tête de cochon

Les gens qui me connaissent bien, mes amis proches, ma famille, vous le diront. Quand j'ai une idée en tête, bonne chance pour me faire changer d'avis et me mettre des bâtons dans les roues. Y'a pas grand chose à mon épreuve, et la dernière année en fait foi.

J'ai toujours pensé qu'à force de croire à mes projets ambitieux et d'y mettre l'effort, mais surtout à force d'y croire, ma bonne étoile alignerait les planètes et qu'un chemin se dessinerait de lui-même.

Mon insistance auprès d'Handicap International a porté fruit, si bien qu'on m'offre un contrat de 3 mois, expatriée en Haïti, pour travailler probablement dans les hôpitaux. J'aurai donc à prodiguer des soins de physiothérapie de base, et surtout à partager mes connaissances avec les Haïtiens. La philosophie de l'organisation semble se rapprocher de mon idéal de l'humanitaire ou en tous cas de l'idée que je m'en fais, redonner le pouvoir aux gens de la place. Je crois que ce qui a joué est mon expérience en enseignement et mes voyages. On a insisté sur les conditions de logement en colocation avec des règles strictes et les heures de travail longues et intenses. J'aurai plus d'informations demain.

Je dois partir à la mi-mai (dans 2 semaines!).

Je ne le réalise pas vraiment encore... J'ai hâte, j'ai peur, mais je pense que c'est sain et au fond je sais que je fais la bonne chose.

Haïti... c'est pas fini

C'est peut-être juste le début!!

"Nous serions en effet intéressés par votre candidature mais avant cela merci de me préciser si vous êtes disponible au minimum pour une mission de 3 mois, et ce à partir de quand précisément ?"

À suivre...

lundi 26 avril 2010

Entre deux chaises

La priorité, cette semaine, c'est d'avoir une destination. J'ai donc refait des contacts auprès d'Handicap International pour savoir s'ils avaient quelque chose à m'offrir à court terme. La dame qui m'avait contactée en mars dernier m'a répondu qu'elle ne s'occupe plus d'Haïti depuis 6 semaines. QUOI?? J'ai un peu l'impression d'avoir perdu mon temps de ce côté là... avoir demandé des nouvelles plus tôt, j'aurais pu me réaligner plus tôt. Mais bon. J'ai relancé une bouteille de ce côté à la personne qui est maintenant responsable du recrutement, et j'attendrai un peu, pas longtemps.

Je vais probablement tenter des contacts auprès d'autres organismes et voir si ils ne pourraient pas avoir besoin de moi... Mais idéalement je voudrais qu'on puisse me donner une date de départ dans le courant de la semaine pour pouvoir mettre tous mes oeufs dans le même panier ensuite.

mardi 20 avril 2010

L'appel

J'étais en voiture aujourd'hui, et j'entends à la radio Okoumé qui chante Dis-moi pas ça. Ça suffit à me ramener 13 ans en arrière. C'est l'été de mes 15 ans. Je roule avec ma mère, ma soeur et une amie vers une première réelle incursion chez l'autre. Je vais prendre l'avion pour Cuba. Je pars avec une trentaine d'autres élèves de secondaire 4 pour un voyage de trois semaines à visée humanitaire dans l'île des Caraïbes. Et on chante à tue-tête dans la voiture, en s'imaginant que la fille qui part dans la chanson c'est moi. (Tout le reste du contexte de la chanson colle pas mais c'est un détail).

Ça rejoue aujourd'hui dans l'auto, et je rechante à tue-tête toute seule cette fois. J'me souviens que c'est ce premier voyage qui m'a donné une piqûre qui brûle encore aujourd'hui. Je ne peux pas m'en empêcher. Y'a rien (personne?) pour me retenir. Les fourmis dans mes jambes se réveillent à intervalle régulier depuis et l'appel du large se fait sentir. Je ne sais pas encore où je vais cette fois, ni pour combien de temps. Mais la fébrilité du départ se fait bien sentir déjà.

J'me disais que cet espace serait plutôt descriptif, pas trop introspectif. Je ne crois pas que je vais y arriver... J'assumerai au retour.