mercredi 1 février 2012

Pays de poussière

Ça c'était ma réflexion avant d'aller à la douche ce soir. Est-ce que c'est pire qu'avant... sais pas. Je n'ai pas connu grandchose d'autre.

On est déjà à la moitié de la première semaine. Bien qu'on soit confinées à un assez petit territoire la plupart du temps, le temps passe plutôt vite! On réussit à avoir des rencontres avec un à deux intervenants de l'hôpital chaque jour, ce sont des gens bien occupés! On sort un peu pas loin à pied, à l'épicerie au coin de la rue. L'air du pays doit contenir des somnifères, ou on était bien fatiguées de notre voyage, on a vraiment dormi beaucoup les deux premiers jours. J'ai un peu plus d'énergie aujourd'hui. Notre cuisinier nous traite aux petits oignons. On a commencé la rédaction de notre rapport. On arrive à faire ça à deux devant l'ordi, vraiment l'atmosphère de travail est bonne et ma collègue et moi sommes la plupart du temps sur la même longueur d'onde.

On a eu la chance aujourd'hui d'aller faire un tour en ville avec le DG. Il allait y faire une course et nous a embarquées. On a fini par faire un assez bon tour de la ville, passant d'une rue à l'autre pour éviter les "blocus". Quelle impression particulière que de reprendre mes repères dans cette ville à laquelle j'ai appartenu pendant trois mois, il y a déjà un an et demi... Peu de choses ont changé, au fond, tristement... Toujours les bâtiments effondrés, les tas de gravats, les camps pleins de vie qui semblent pourtant figés dans le temps... Très peu de nouvelles constructions. Au retour on est allées rencontrer la directrice d'une résidence privée pour personnes âgées voisine de l'hôpital, un potentiel beau milieu d'intervention. Demain, visite en communauté pour accompagner une équipe de santé communautaire qui pose des actions pour prévenir la filariose, un parasite qui donne une forme d'éléphantisme. On va essayer de se faire une idée des besoins en réadaptation dans ces secteurs. On va pouvoir marcher pour la peine, sous le chaud soleil des îles!

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