samedi 10 juillet 2010

Les relations

J'ai eu une demande spéciale pour un billet sur ce thème... Trouvez l'erreur, ça venait d'une psy. ;-)

C'est vrai que tout ce qui se passe ici se produit à une vitesse et à une intensité que j'ai rarement connues. On est constamment en adaptation, et on est un peu aussi pris avec le monde qu'on a autour de nous, donc ça peut difficilement mal fonctionner. On en serait bien malheureux. La chimie dans les maisons est quand même variable selon les endroits. Ça va de on partage l'espace de façon courtoise (et aussi la bière) à on forme une véritable famille, où même parfois papa et maman sont désignés et prennent soin des rejetons. Dans la maison 1, pour parler de celle-là, y'a Papa Pascal, le chargé de formation du PnO, un sympathique Togolais dans la cinquantaine (qui cuisine les dimanches!). Aussi, régulièrement dans la maison il y a eu une femme un peu plus âgée que la moyenne (mais c'est facultatif) avec une aptitude à prendre soin des gens autour d'elle qui l'ont démarquée en tant que maman. Et dans la maison un aussi on trouve plusieurs étudiants techniciens en prothèses et orthèses qui sont significativement plus jeunes que la majorité, ils sont affectueusement désignés sous le nom des enfants. Les entre-deux contribuent à la joie de vivre de la maison et à tempérer un peu tout le monde, les plus vieux comme les plus jeunes, qui manquent parfois un peu de maturité disons le.

Dans la maison 5, on est pas mal tous du même âge (24-32) et même si de nombreuses nationalités sont représentées (3 du Qc, 2 Canadiennes anglophones, 1 Anglaise, 2 Philippines, 1 Australienne, 2 Salvadoriens, 2 Français) on réussit quand même à avoir une vie de maison assez serrée où ça discute fréquemment en 3 langues. Les liens se tissent à une vitesse impressionnante, on partage les bons coups, les bonnes nouvelles et les difficultés au quotidien et je me suis rendue compte en les quittant pour les Gonaïves que c'était drôlement important dans un contexte comme Haïti. Ça nous permet aussi d'avoir une vie en dehors du travail. Toute seule c'est plus difficile. J'étais vraiment contente de retrouver ma gang le week end dernier, même si je les connaissais pour la plupart depuis 3 semaines!!!

Au travail entre les expats, c'est franchement relax, même avec les supérieurs, et même s'ils sont tous français. Y'a des tensions assez régulièrement avec l'équipe de logistique reliées au travail mais on peut aller prendre un verre le soir avec eux sans problème. En fait on peut pas mal s'inviter aux autres maisons quand bon nous semble...

Avec les Haïtiens, c'est variable. Ça dépend de plusieurs facteurs je crois. Je suis devenue très proche d'une chef d'antenne avec laquelle j'ai travaillé deux semaines seulement. C'est drôle parce que c'est la deuxième personne au monde à m'avoir appelée Mélou spontanément... Avec certains membres de l'équipe ça se passe super bien, la collaboration est bonne une fois que la confiance est établie, je peux bien les orienter sur le travail à faire et ils viennent me consulter lorsqu'ils rencontrent des situations difficiles. Au début c'est toujours un peu compliqué... On marche sur des oeufs, on apprend à se connaître, on juge des compétences de part et d'autres... Parfois ça demeure difficile. La formation et le potentiel des techniciens est très variable. Alors je respire... J'essaye de prendre le plus de recul possible et d'agir en coach. Normalement ils doivent apprendre à être plus autonomes. L'objectif final c'est qu'une fois que les projets seront bien implantés on puisse laisser la communauté les gérer seuls.

1 commentaire:

  1. Bonjour Mélanie, je trouve particulièrement touchant le thème les relations daté de juillet. Encore une fois, un bel exemple de peu importe où nous sommes, le partage, la communication, bref le lien relationnel est essentiel pour vivre et avoir un sens à la vie!
    Prends soins de toi
    P-A

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