mardi 18 mai 2010

En acclimatation

On n'a pas d'internet depuis 3 jours à la maison maintenant. Personne ne semble savoir pourquoi, ni s'occuper du problème. On va squater la maison 1, à 2 minutes à pieds de chez nous pour avoir accès. Je prends de l'avance à l'écriture, en attendant de pouvoir publier.

J'ai eu une journée de briefing samedi qui m'a permis de voir quelques-unes des maisons d'HI. On est vraiment très bien logés, c'est presque gênant. En même temps, j'me dis que ça contribue à notre efficacité sur le terrain si on peut bien récupérer.

Dimanche c'était journée de plage. Près de 2 heures de minibus d'abord pour traverser Port-au-Prince, vers le nord. Ensuite sur une route qui longe la côte, entre mer et montagne. Les paysages sont impressionnants. Le pays, vraiment, est magnifique et devrait mériter d'être visité. Bien sûr la pauvreté est importante et partout. Y'a littéralement des rivières de déchets en ville, les véhicules sont super polluants aussi. Mais je trouve du charme aux petits commerces à tous les coins de rue. On peut trouver  autant des fruits frais, qu'un coca-cola (bien) froid, ou de l'artisanat local.

La plage où on est allés est en fait un club privé, fréquenté par les expats de plein d'ONG sur place actuellement et aussi par des Haïtiens ayant des moyens. J'ai fait connaissance avec l'indigo, je crois. On était installés sous un arbre dont la sève tache la peau et tout le reste de violet. Et c'est coriace. J'en ai encore sur un bras et sous les pieds.

Dans la catégorie métier dangereux, au retour. À flan de montagne, dans une section vraisemblablement exploitée comme carrière, 75 m en hauteur, un homme noir qu'on distingue bien sur la paroi calcaire, détache des pierres à coup de pic.

Sur la route en se rendant... l'air est très lourd.

Un des nombreux contrastes de la place.

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